
Je me souviens encore du moment où j’ai regardé mon relevé bancaire en me disant : « Mais pourquoi est-ce que je paie autant pour une voiture que je conduis si peu ? » J’habite en ville, je travaille souvent depuis chez moi, et mes trajets se limitent à quelques courses le week-end ou une sortie hors de Paris de temps en temps. Pourtant, ma prime d’assurance auto, elle, ne faisait aucune distinction. C’est à ce moment-là que je me suis intéressé de plus près aux assurances auto au kilomètre. Et croyez-moi, il y a de vraies économies à faire pour ceux d’entre nous qui roulent peu.
Comprendre le fonctionnement de l’assurance auto au kilomètre
L’assurance au kilomètre, aussi appelée pay as you drive (PAYD) ou pay how you drive (PHYD), repose sur une idée simple : plus vous roulez, plus vous êtes exposé au risque. Donc si vous roulez peu, pourquoi devriez-vous payer autant qu’un automobiliste qui fait 30 000 km par an ? Ce modèle d’assurance calcule votre prime en fonction de la distance réellement parcourue. C’est non seulement plus juste, mais aussi potentiellement très avantageux sur le plan financier.
Il existe deux grandes approches :
- L’assurance au kilomètre déclaré : vous déclarez le nombre de kilomètres que vous comptez parcourir sur l’année. Si vous ne dépassez pas cette limite, tout va bien. Sinon, des pénalités peuvent s’appliquer.
- L’assurance au kilomètre réel : un boîtier GPS est installé dans votre véhicule et envoie les données directement à l’assureur. Vous êtes alors facturé selon l’utilisation effective de votre voiture.
Personnellement, j’ai choisi l’assurance au kilomètre réel, car elle me permet de ne payer que ce que je consomme réellement, un peu comme une facture d’électricité. Et au passage, je garde un œil sur ma façon de conduire, car certains contrats tiennent aussi compte de la qualité de la conduite !
Combien peut-on réellement économiser ?
Je vais être très transparent avec vous. Avant de passer à une assurance au kilomètre, je payais environ 780 euros annuels avec une formule tous risques. Après comparaison avec plusieurs offres, j’ai souscrit chez Clavel, une compagnie spécialisée dans l’assurance des véhicules de faible kilométrage. Résultat ? Je suis descendu à 440 euros par an. Une économie de 340 euros, soit presque 44 % de réduction, sans réduction de garanties.
Voici un petit tableau récapitulatif que j’ai créé pour donner une idée générale des économies potentielles selon différents profils de conducteurs :
Profil | Kilométrage annuel | Assurance classique | Assurance au km | Économies potentielles |
---|---|---|---|---|
Citadin en télétravail | 5 000 km | 720 € | 400 € | 320 € |
Actif en banlieue | 8 000 km | 850 € | 600 € | 250 € |
Retraité occasionnel | 3 500 km | 680 € | 360 € | 320 € |
Ces chiffres ne sont que des moyennes, bien sûr, mais ils montrent que si vous roulez peu, le passage à une assurance au kilomètre peut significativement augmenter votre capacité d’épargne annuelle.
Quelles compagnies proposent ces assurances ?
De plus en plus d’assureurs se lancent dans ce domaine. En plus de Clavel que j’ai mentionné, voici quelques acteurs sérieux à considérer :
- Wilov : l’un des pionniers en France. Leur formule est très simple et entièrement gérable via une appli mobile.
- Ornikar : connu pour le passage du permis, Ornikar propose aussi des contrats “au km” bien pensés et modernes.
- Lovys : une néo-assurance 100 % digitale, sans engagement, qui propose une facturation en fonction de l’usage.
- Flitter : offre transparente et boîtier discret à installer dans la voiture, retour d'expérience positif de certains proches.
L’offre est de plus en plus concurrentielle, ce qui joue en notre faveur : les prix baissent et les options sont plus flexibles. Mon conseil ici : n’hésitez pas à comparer, faire des simulations et lire les avis pour trouver ce qui correspond le mieux à votre usage.
Assurance au kilomètre : pour qui c’est vraiment rentable ?
Évidemment, ce type d’assurance ne conviendra pas à tout le monde. Voici les profils qui ont tout à y gagner :
- Résidents urbains utilisant essentiellement les transports en commun mais ayant une voiture pour les déplacements ponctuels.
- Retraités faisant peu de trajets ou uniquement sur routes secondaires.
- Multipossesseurs : vous avez deux voitures mais n’utilisez l’une que pour les vacances ? Adoptez une formule au km pour celle-là.
- Télétravailleurs : vous avez réduit drastiquement vos déplacements ? Il est temps de revoir votre contrat.
Si vous avez un smartphone avec un forfait mobile, vous êtes probablement déjà habitué à l’idée de payer pour ce que vous consommez. L’assurance auto suit la même logique, avec l'avantage de vous faire économiser bien plus.
Quelques précautions avant de se lancer
Avant de vous précipiter pour changer de contrat, voici quelques éléments importants à prendre en compte :
- Vérifiez les conditions de résiliation de votre contrat actuel. Grâce à la loi Hamon, vous pouvez changer d’assureur après un an de contrat sans pénalités.
- Lisez attentivement les clauses : dépassement de kilométrage, frais d’installation éventuels du boîtier, garanties incluses ou exclues…
- Faites une estimation réaliste de votre kilométrage annuel. Inutile de sous-estimer pour “gratter” quelques euros si cela entraîne des sanctions ou des frais.
- Protégez vos données : avec les boîtiers connectés, demandez quelles informations sont collectées et comment elles sont utilisées.
Dans mon cas, le changement m’a pris environ une demi-journée entre la simulation, la lecture des conditions, la signature électronique de mon nouveau contrat et l’installation du boîtier reçu par courrier. Et le sentiment d’avoir enfin un contrat aligné avec mon mode de vie… ça n’a pas de prix !